MÉMOIRE DE LA HAMILTON HALTON BRANT
REGIONAL TOURISM ASSOCIATION (HHBRTA)
La Hamilton Halton Brant Regional Tourism
Association est un organisme sans but lucratif indépendant et dirigé par le
secteur du tourisme, qui a pour mission de collaborer avec les partenaires du
secteur du tourisme pour améliorer et développer les produits du tourisme dans
leur région ainsi que les activités de marketing connexes. La HHBRTA est située
dans le Sud-Ouest de l’Ontario et englobe la région de Halton, de Hamilton et
de Brantford, le comté de Brant et les six nations du territoire de Grand River
ainsi que les Mississaugas of the New Credit First Nation.
Vision : D’ici 2020, le secteur couvert
par la Hamilton Halton Brant Regional Tourism Association sera reconnu comme
étant une destination touristique incontournable et le tourisme comme un moteur
économique important.
Mission : La Hamilton Halton Brant Regional
Tourism Association est un partenariat industriel novateur voué à la création
d’initiatives de développement concertées qui confirment le statut de
destination touristique incontournable de la
région par l'atteinte des objectifs suivants :
· accroissement des capacités, des recettes et de
la viabilité de l'industrie
· développement de produits et promotion
d’activités touristiques authentiques et variées qui accroissent le nombre de
séjours d’une journée et de plus de 24 heures, ainsi que les recettes
connexes
· reconnaissance du tourisme comme un moteur
économique régional important et un secteur de création d’emplois d’après les
mesures de performance
· mesures visant à défendre et à faire valoir les
intérêts du développement de l’industrie touristique et des investissements
dans le tourisme
Retombées économiques du tourisme
Le tourisme est une industrie qui génère des
retombées économiques évaluées à 74 $ milliards de dollars pour le Canada,
et qui soutient directement 617 300 emplois pour les Canadiens.
En 2010, le tourisme a contribué pour une somme de 29,5 milliards de
dollars au PIB du Canada et engrangé la somme de 9,4 milliards de dollars
en recettes fiscales fédérales. Grâce à un taux de croissance de 6,5 %
durant l’année qui vient de l’écouler, le secteur a contribué grandement à la
reprise économique soutenue au Canada.
Le tourisme international est une des industries
enregistrant la plus forte croissance dans le monde. Considéré comme étant une
catégorie du commerce mondial, le tourisme international génère actuellement
des recettes totalisant plus de 1 billion de dollars américains en revenus
d’exportation par année et se classe au 4e rang derrière les
carburants, les produits chimiques et les produits automobiles.
Les visiteurs étrangers stimulent la croissance et
la compétitivité à long terme de l’industrie touristique canadienne. En
2010, les quelque 15,9 millions de visiteurs étrangers ont engrangé la somme
de 14,8 milliards de dollars en revenus d’exportation pour le Canada, ce
qui représente une augmentation de 5,2 % par rapport à 2009, et traduit
une croissance dans tous les principaux marchés d’outre-mer, exception faite du
Mexique, lequel a accusé une baisse en raison des restrictions en matière de
visas imposées en 2009.
Priorités en matière de tourisme pour le budget de 2012
1. Financement de la Commission canadienne du tourisme
La Commission canadienne du tourisme (CCT) est
responsable de faire la promotion du Canada à l’étranger. Elle se dispute la
faveur du consommateur pour un marché du tourisme international évalué à
3 milliards de dollars par jour.
Le financement de base de la CCT a chuté
annuellement durant la plus grande partie de la dernière décennie et se situe
actuellement à 72 millions de dollars pour la période 2011-2012. Il s’agit
d’une diminution de 27 % par rapport au financement de base décerné
en 2001. À titre de comparaison, la nouvelle organisation de marketing aux
États-Unis profitera d’un budget évalué à 200 millions de dollars.
Beaucoup d’autres pays emboitent le pas aux États-Unis et investissent
massivement dans leurs organisations nationales de commercialisation du tourisme,
ce qui fait que le Canada se classe au 20e rang mondial en ce qui a
trait au financement des organisations nationales du tourisme. Dans ce marché
hautement compétitif, le Canada ne peut pas s’attendre à réussir en se fiant
uniquement à ses dotations en ressources naturelles et à ses manifestations
culturelles. Pour tirer parti du potentiel économique découlant du tourisme
international, des initiatives de marketing concurrentiel et de positionnement
des destinations sont requises.
Recommandation : la Hamilton Halton Brant
Regional Tourism Association recommande que le gouvernement fédéral revoit le
modèle de financement de la Commission canadienne du tourisme avec, comme
objectif, de fournir une base concurrentielle et stable pour promouvoir
efficacement le Canada à l’échelle internationale.
2. Structure de coûts du secteur de l’aviation
En 2010, 21 % des vacanciers canadiens ont
conduit leur véhicule jusqu’aux États-Unis pour se procurer des billets d’avion
moins chers afin de voyager aux États-Unis et ailleurs dans le monde, d’après
un sondage récent mené sur les intentions de voyage des Canadiens. Cette
« fuite » correspond à des millions de voyageurs canadiens qui ont
constaté que le prix d’un billet d’avion au Canada était plus cher que le coût
total de conduire jusqu’aux États-Unis et de prendre un vol à partir
d’aéroports comme Buffalo, Detroit, Plattsburgh ou Bellingham.
Cette tendance résulte de la charge grandissante
des taxes et des droits imposés au secteur de l’aviation qui freine la
concurrence et augmente les prix des billets d’avion, et ce, tant à destination
du Canada qu’au Canada. Le loyer des aéroports, les droits pour la sécurité des
passagers du transport aérien, les frais d’améliorations aéroportuaires, les
frais de NAV Canada, les versements aux municipalités et les taxes sur les
carburants aviation s’ajoutent tous au prix final d’un billet. Ces politiques
concernant le financement des infrastructures et la facturation aux
utilisateurs imposées par le gouvernement canadien font grimper de 160 $
le coût d’un voyage outre-mer vers le Canada comparativement aux États-Unis, où
le secteur de l’aviation évolue dans un environnement nettement plus favorable.
Comparé au reste du monde, la compétitivité de la structure de coûts de notre
secteur de l’aviation est classée au 125e rang par le Forum économique
mondial. Le Canada est une destination où on se rend en avion et la
compétitivité des prix est essentielle pour attirer les visiteurs. Le coût de
voyager par voie aérienne au Canada doit être comparable ou inférieur à celui
d’autres destinations en compétition. Si des millions de Canadiens sont prêts à
endurer délais et tracasseries pour se rendre aux États-Unis afin de prendre un
vol, les visiteurs potentiels venant d’outre-mer éviteront tout bonnement le
Canada.
Recommandation : la Hamilton Halton Brant
Regional Tourism Association recommande que le gouvernement fédéral procède à
un examen exhaustif de la structure de coûts du secteur de l’aviation au Canada
en cherchant à mettre en place un régime de taxation et de réglementation
équitable qui assurerait la compétitivité de l'industrie du voyage et du
tourisme.
3. Soutien à l’organisation de festivals et d’événements
Les grands festivals et événements internationaux
constituent des moteurs économiques importants au sein de la nouvelle économie,
offrant des programmes incontournables et de haute technicité aux voyageurs
avertis. Les investissements dans notre secteur ont des retombées positives
dans les domaines du transport, de l’accueil et de l'hébergement ainsi que sur
l'industrie du tourisme en général.
Outre les scènes et les lieux de présentation et
de programmation, les centres d’innovation, de créativité et de commerce se
multiplient, lesquels enrichissent la qualité de vie dans les communautés
dynamiques où les gens et les entreprises veulent s'établir, travailler et
s’amuser.
Une étude récente commandée par la Coalition des
festivals canadiens a estimé que 15 des plus grands festivals et
événements au Canada attirent près de 12 600 000 participants chaque
année, engrangent une somme de 650 millions de dollars en PIB dans leurs
économies locales et soutiennent l’équivalent de 15 600 emplois à
temps plein à l'échelle du pays.
Les grands festivals et événements du Canada sont
parmi les meilleurs au monde, et l’avantage concurrentiel du Canada peut être
consolidé en renforçant les partenariats stratégiques avec le gouvernement.
Recommandation : la Hamilton Halton Brant
Regional Tourism Association recommande que le gouvernement fédéral recommence
à investir dans les avenues de développement économique offertes par le secteur
des grands festivals et événements du Canada en créant un programme de
financement permanent administré par Industrie Canada. En tant que projet
pilote, le Programme des manifestations touristiques de renom (PMTR) permettait
aux administrateurs des festivals et des événements ainsi qu’aux représentants
du gouvernement de mieux comprendre leur culture organisationnelle respective
et de jeter les bases pour accroître leur efficacité.
Nous sommes d’avis qu’un nouveau programme
permettant d’allier les fonds du gouvernement fédéral aux ressources générées
par des sources privées aura un effet catalyseur sur la croissance du secteur
tout en offrant un rendement considérable aux Canadiens. Idéalement, le
programme de financement permettrait d’accomplir ce qui suit :
· Investir une somme de 30 millions de
dollars par année dans les grands festivals et événements internationaux du
Canada, laquelle serait octroyée en fonction de critères économiques fondés sur
le mérite et ne serait pas assujettie aux restrictions et quotas régionaux.
· Affecter une somme de 20 millions de
dollars par année aux nouveaux festivals et événements régionaux en fonction de
critères économiques fondés sur le mérite et en tenant compte des facteurs
régionaux.
· Collaborer avec l’industrie pour améliorer les
méthodes de demande, de qualification et de remise en misant sur les réussites
et les enjeux du PMTR et en tenant compte des réalités opérationnelles du
secteur.
· Offrir un financement pluriannuel des projets
pour maximiser les occasions de développement de produits nouveaux et de
rendement du capital investi.
Le PMTR a été couronné de succès. Les échéances
connexes ont été fixées dans le but de distribuer rapidement le financement de
stimulation durant une période d’incertitude économique très difficile. Nous
croyons qu’un nouveau programme qui tient compte des cycles économiques
décisionnels ou de notre secteur produira des résultats encore plus importants.
Le scénario de mise en œuvre idéal comprend une
annonce de programme dans le budget de 2011-2012; un processus de demande
commençant en septembre 2012 avec une date limite de présentation fixée à
novembre 2012; une annonce des récipiendaires en janvier 2013 et
l’acheminement des fonds à compter du 1er avril 2013. Ce
calendrier permettra aux demandeurs de planifier de manière créative des
événements couronnés de succès et d’établir des partenariats qui accroissent la
participation et les recettes tirées du tourisme.
Conclusion
Le succès des initiatives nationales entreprises
dans le secteur du tourisme a une incidence sur l’industrie du tourisme et les
activités connexes dans toutes les provinces et régions du Canada. Il est
indispensable que le budget de 2012 affecte des fonds qui favoriseront la
croissance et le caractère innovateur de l’industrie pour pouvoir faire
concurrence aux autres pays afin que le Canada gagne sa part des dépenses en
tourisme international.
La Hamilton Halton Brant Regional Tourism
Association collabore étroitement avec le ministère du Tourisme de l’Ontario
pour renforcer les capacités et accroître les initiatives de marketing
destinées à renforcer les capacités de partenariat. La collaboration avec la
Commission canadienne du tourisme et le gouvernement fédéral renforce les
partenariats d’autant plus lorsque les ressources sont distribuées de façon
appropriée.
Je vous remercie de me donner l’occasion de
fournir mes observations dans le cadre du processus afférent au budget de 2012.